Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Disorder over the wall
25 août 2008

Richard Swift Ground Trouble Jaw

swift

En supposant que l'être humain est par essence censé changer, il est alors tout à fait logique de se trouver parfois face à une incompréhension. C'est en se basant sur cette théorie (démontrée de nombreuses fois) que l'on peut aisément faire face au nouvel E.P. de Richard Swift: Ground Trouble Jaw. En effet, en 2003, ce vagabond avait démontré qu'il était possible d'écrire des chansons en se foutant éperdument de tout ce qui avait été fait auparavant musicalement. L'envie d'écrire était plus forte que tout, incroyablement novatrice, l'auditeur érudit ou non ne pouvait que s'incliner. The Novelist était, pour résumer une très bonne surprise en 2003 puis en 2005 (Swift a sorti une collection de ses E.P. en 2005 contenant The Novelist et Walking Without Effort, ndlr). Mais qu'est-il arrivé à l'homme à la voix de faux crooner, aux cheveux frisés, à l'air prétentieux et au regard désinvolte? Peut-être s'est-il pris une porte de placard dans la mâchoire? Ca, personne ne le sait...
Il faut croire que la musique est éphémère. Aujourd'hui, Richard Swift ne nous fait plus lire à travers les lignes mais nous entraîne directement sur la voie sans grande conviction, on se croirait dans le Space Mountain. C'est un mauvais moment à passer. L'évolution du jeune homme semble relativement différente de celle que l'on aurait pu prédire. Il s'éloigne peu à peu de sa fraîcheur naturelle pour se caricaturer lui-même dérivant même vers quelque chose de formaté, une voix aiguë que l'on ne lui avait jamais attribué s'insère peu à peu dans cet E.P.:étrange. Par exemple, Would You est un bon début musicalement, et puis la voix arrive comme un boulet de canon, c'est de la soul! Incroyable. L'utilisation de vibratos ou d'effets marque le début des hostilités. Puis, les choeurs arrivent, dans une soupe musicale fade jusqu'à s'éteindre: c'est la fin de la chanson. Au moins, il aura essayé quelque chose de nouveau: c'est déjà quelque chose. Peut-être la seule chose qu'il reste à cet artiste pour conquérir le public qui le connaissait déjà. Pour les autres, ne vous jetez à corps perdu sur cet E.P., il n'en vaut pas la peine. Seule A Song For Milton Feher est un peu moins décevante : comme un filet, une roue de secours. Et pourtant il fallait courir sur The Novelist, c'était superbe. La nostalgie, ça rend triste, il paraît. Personnellement, je me souviens et ça me rend moins triste que d'écouter ce nouveau Ground Trouble Jaw. En tout cas si c'est du second degré, je n'ai pas tout compris. Si c’est à prendre au premier  degré, je n’ai pas tout compris non plus. La "schizophrénie Swiftienne", vous connaissez? Non? Et bien moi maintenant, oui.

richard_swift

coeur: Prince, la soul, Nöel dans les grandes surfaces, le groove et se sentir funky.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Disorder over the wall
  • Ce blog tente de retracer le mouvement post punk qui dura une décennie environ (1975-1985). Par ailleurs, d'autres rubriques s'y ajoutent concernant la folk, le shoegazing, le post-rock, toutes les musiques intéressantes en général.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité